Accroche-cœur
Certains s’accrochent à la vie, d’autres à leurs souvenirs.
D’autres encore à l’espoir de lendemains meilleurs.
Ils s’accrochent aux corps ondoyants de leurs maîtresses.
Elles s’accrochent aux arêtes puissantes de leurs rochers.
Nous nous accrochons à d’infimes détails futiles alors que nous n’embrassons pas la vue trop vertigineuse : notre étoile qui sombre, lentement. Ce beau cadeau qu’est la vie.
Je m’accroche encore souvent à l’image de cette fille sans cœur, ou plutôt au cœur décroché.
Je ne demandais pas la lune et je ne la veux toujours pas, elle est bien là où elle est.
Je voudrais juste ne plus m’attarder.
J’en ai eu des accroche-cœur, ceux qui ont essayé, ceux qui y sont arrivés.
Accroché sur mon cou, un seul cœur de cristal luit ce matin.
Un bijou unique, le seul que je tolère, froid, brillant.
Et la douceur de mes caprices d’enfant pour réconfort.
Ne vous y trompez pas, je n’appelle pas le vaillant chevalier à mes sauver, à me faire embrasser la vie à bras-le-cœur pour finir par m’accrocher à son tableau de chasse.
Juste une pensée pour mes cœurs d’artichaut, mes coups de cœur, ceux et celles qui sont passés réellement ou pas dans ma vie. Mes amants-fou-rires, mes amantes câlines, ceux qui n’ont rien promis, ceux à qui je n’ai rien cédé, ceux avec qui on peut vraiment être soi.
Accrochez mon corps à vos bras, un sourire à ma face, le temps que l’on se donne est bien suffisant.
^v^