Que diriez-vous ?

"Je veux te voir…"

Moi, je ne vois pas. Ou plutôt si, je commence à entrevoir une chose importante : peu importe ce qu'il s'est passé pour lui ou pour moi, ce qu'il peut se passer dans nos vies, peu lui importe que je ne ressente plus d'amour, que j'aie muré mon cœur et mes émotions, il veut me voir quand même, il se fiche que je sois un pantin désarticulé sans doute, qu'il n'y ait plus rien de beau et de pur entre nous, tant qu’il pourrait profiter d'un moment dans mes bras. Les sentiments, c'était le papier d'emballage, c'était joli, sympa, mais sans, on a le cadeau quand même ?!!!

A la réflexion, je les aurai payés cher les seuls soubresauts de ce que j’ai cru être des sentiments amoureux enfin arrivés sur ma planète.

Mais il y a pire…

Que diriez-vous si…

Un ex-amant (qui a déjà des précédents aussi longs et indigestes à énumérer que le bottin lui-même en matière de manque de scrupules et de coups fourrés) vous avait utilisée pour se créer une fausse identité (de femme) afin d’inonder des sites de rencontres ou de charme ?

(Ah tiens ! ça rappelle des souvenirs à d’autres gourdasses que moi, ça ?)

Un ex-amant soit disant "overbooké" et "bien au-dessus de tout ça" allait traîner quotidiennement ses guêtres dans une toile puante car du côté puéril et rentre-dedans (fesseboucpournepaslanommer) afin de croiser et harponner sous un faux nom de jeunes âmes désœuvrées, ou oisives, ou curieuses, ou commères de service au mille profils…

Je hais tous les réseaux sociaux quels qu’ils soient. Je ne l’avais pas dit ? Ben je le dis.

Un ex-amant hélas en possession de tout un catalogue de photos de vous pas toujours catholiques s’en servait sans aucune gêne pour agrémenter une galerie soi-disant privée mais ouverte à la première venue montrant patte blanche qui pourrait alimenter ses fantasmes ?

Un ex-amant qui vous connaît si bien qu’il peut écrire à votre place, se servir d’un vénéneux mélange de vos mots, d’épisodes de votre vie et de ses envies à lui, s’il prenait votre place pour satisfaire ses envies personnelles d’échanges amicaux et plus si affinités et recueillir les confidences et images de pauvres filles crédules ?

Un ex-amant qui vous a pris pour une poupée frivole vous manipule encore comme une marionnette bien jolie bien brillante et pas trop bavarde (toujours la photo qu’il faut sous la main), est capable même de commenter ou de répondre à vos contacts en se faisant passer pour vous… Un ex-amant pas si malin que ça puisqu’il vient vous le dire :

« tout cela comme un jeu entre nous, comme avant, p'tit coeur, voyons ! »

Alors même que vous l’avez envoyé valser…

J’ai fini de danser.

Et je ne joue plus.

Je ne poserai plus devant aucun objectif s’il le faut.

Mais il y a une gangrène qui s’est installée :

Je ne serai plus jamais tranquille.

^v^

Edit du 5 juin 2010 : et j'ai eu, hélas, bien raison de me méfier...

Comments

[Selina]

@ Vallis, oui c'est le même homme, c'est toujours le même. Je ne suis pas un coeur d'artichaut... hélas ! ç'aurait été tellement plus simple ;-)

@ Vomito, tu fais bien d'intervenir. Ce qui est tout à notre honneur mérité d'être souligné. C'est ce qui me fait tenir aussi.J'ai atteint l'étape dont tu m'avais parlé.

[Vomito]

Non, non et non !!!
Je ne peux pas lire ça sans réagir, désolée Vallis...
La principale arme de ce type de personnes (homme ou femme), c'est justement la culpabilisation.
Tu ne peux pas dire : " c'est de ma faute car j'attire ces individus. "
Non putain ! Stop !!!
On ne va pas non plus s'excuser d'être des femmes sensibles et capables d'amour en plus !!!

De plus, "on" ne sert pas de psy, ces individus se portent très bien, ils s'auto-suffisent mentalement parlant. 
On est  instrumentalisees certes, mais on n'est en aucun cas une béquille psychique. Car si tel était le cas, ils ne passeraient pas d'une "victime" a l'autre, car on s'attache a son "psy". Par contre, on ne s'attache pas aux objets... Or, nous sommes perçues comme telles pour eux : de simples objets interchangeables.

Qui plus est, il est bon de prendre conscience qu'ils nous blessent, nous meurtrissent, nous foutent a terre sans ce rendre compte du mal qu'ils nous infligent. C'est logique : puisqu'ils ne ressentent rien eux-mêmes, comment pourraient-ils percevoir notre souffrance ?

Mais par pitié : stop a l'auto-culpabilisation ! Si on est coupable de quelque chose, c'est d'y avoir cru. Et ça, c'est tout a notre honneur...

[Vallis]

"Et puis je m'en fous.
J'ai renoncé à attendre d'énièmes excuses, à me préoccuper du mystère de son âme noire, des pourquoi et des peut-être."

non tu ne t'en fous pas
si tu t'en foutais tu n'aurais mm pas pris la peine d'écrire ce que j'ai recopié ci dessus
Mais comme je te le disais, je me demande si "les coeurs de pierre", les égocentriques, ne le sont pas parce qu'ils sont encore plus malheureux que nous
je ne leur cherche pas des excuses, mais tu sais, combien de fois je me suis demandé "comment il peut faire pour NE RIEN RESSENTIR" ? c'est pour cela que je parlais de frilosité du coeur
Je me demande si les personnes qui ne savent que blesser les autres, ce ne serait pas parce qu'elles sont trop blessées elles mm, avec le coeur étriqué tu vois, la porte des sentiments complètement blindée
enfin je sais pas, c'est juste une question que je me pose, car à partir du moment où on a compris que ces personnes (dangereuses certes et maltraitantes) si on sait que ces personnes souffrent ben on comprends tout de suite qu'il n'y a que deux alternatives :
- on leur sert de médicament ou de psy
- la relation humaine, normale, que ce soit de l'amour ou autre, est impossible

[Vallis]

ma soeur en féminité, tu ne te poses pas les bonnes questions
C'est pas : "putain, c'est comme ça que tu m'aimais ? C'était ça ton amour ? Une pâle comédie, trois petits tours et puis s'en vont..." qu’il faut que tu te poses comme question, la question à te poser, c'est :
pourquoi moi, qui suis une gentille et tendre et romantale et sentimentique petite nana (les nanas plus "dures" ça existe et celles là ils ont pas de prise sur elles) oui donc, pourquoi moi qui donne tant d'amour parce que j'en ai tant à donner, je tombe sur des mecs comme ça ?
Parce que d’abord et premièrement, les "mecs comme ça " ne sont comme ça qu‘avec des filles comme nous. Si tu le connais suffisamment tu sais très bien qu’il a plusieurs facettes et qu’il est tout à fait capable, comme n’importe qui, d’être attentionné, généreux et présent. D’ailleurs, pour pouvoir te piéger, il a bien commencé par l‘être non ?
Les situations répétitives ont quelque chose à nous apprendre sur nous, sur notre besoin d’amour qui parfois, est si immense qu’on est prêt(e) à tout sacrifier, jusqu‘à ne plus exister nous même ou ne pas être respecté(e), pour recevoir ce qu’après, on qualifie de "miettes" (et pour cause)
C’est pour ça qu’il faut apprendre à aimer avec discernement. C’est à cela que doit te servir l’apparente froideur dont tu essaies de t’investir. Car bien entendu, tu ne vas pas changer d’un claquement de doigt. Mais par contre, à un moment on en a marre d’avoir mal, on en a marre aussi de geindre, alors faut bien trouver des parades.
Et en fait, contrairement à ce que je t’ai écrit hier, et en t’en parlant (je te remercie de pouvoir me permettre de le faire) je me rends compte que même encore sous le pouvoir des manipulateurs, des pervers, j’arrive tout doucement à me "déprendre".. c'est pas facile parce qu'on a l'impression de se forcer à être une autre ..mais déjà, reconnaître ce type d'hommes c'est un progrès.
Donc tu vois, c’est faisable.
Notre erreur est de croire que le problème vient des autres - enfin (excuse moi) je devrais dire plutôt : " MON erreur était de croire que le problème vient des autres "  alors que mon problème (ma souffrance) venait de moi qui me dirigeais toujours vers le mm type d’hommes ou plus exactement vers des hommes qui me permettaient de me retrouver dans le mm type de situations, une situation souffrante et archaïque,
Alors maintenant ya une question qui me brûle
Tu te rappelles ce qui nous a rapprochées toutes les deux au début, tu te rappelles les "synchronicités" ?
Tu te rappelles comment ça s’est fini pour moi ? Qu’il m’a plaquée pour d'autres nanas, tout un harem, parce qu’en fait ce qu’il voulait c’était juste une nana à montrer, une nana à sauter, comme disait mon ami François qui mâchait pas ses mots (purée comment j’aurais fait sans mon ami ???)
Dis moi Sélina, est-ce le mm homme ?
est-ce celui dont on avait parlé ?

[Selina]

Vallis, je ne crois pas que tu y sois... des frileux de l'amour ? Oui, peut-être, mais pas par peur. Leur vice emporte et dilue tout. La seule personne qui compte, c'est eux-mêmes.
Tu vois, l'objet de leur manipulation est totalement interchangeable, on lui sert les mêmes mots, les mêmes envies. On n'est complètement désincarnée... dans le sens "à côté de soi", il nous veulent pour faire-valoir, pour notre enveloppe et surtout ce qui alimente leur moteur à fantasmes de pervers narcissiques : le désir des autres sur nous. ça les valorise terriblement, que des types (et des filles) désirent l'objet qu'ils possèdent.
C'est genre cour d'école en plus dévoyé : "j'ai une plus belle console que toi, tout le monde veut la même mais elle est à moi..."
Leur côté possessif est une manifestation classique aussi.
Bref, ma confiance en moi reviendra si je me laisse peut-être "attendrir" à nouveau comme tu dis, je me sens froide à l'intérieur, comme si ma capacité à aimer m'avait quittée, comme si je n'en avais pas de rechange.
Oui, c'était fort pour moi parce que j'idéalisais beaucoup surtout.
Mais combien de fois ai-je été déçue sans rien dire aussi... je pardonnais tout. L'amour pardonne tout. Voilà le pourquoi de la "gourdasse".
Mais je ne le suis plus. Et je me permets le regret comme le cynisme.
Les autres, comme toi par exemple, me rendent moins dure à mon égard... ça me fait du bien, je ne veux pas devenir aigrie.
Tant que l'envie palpite tout au fond, c'est bon signe... non ? Signe d'avancer.
Mais parfois, comme lorsque je lis tes mots ce soir, j'ai envie de hurler comme s'il m'entendait ce fourbe : "putain, c'est comme ça que tu m'aimais ? Complètement, profondément, à jamais !!!? C'était ça ton amour ? Une pâle comédie, trois petits tours et puis s'en vont..."
Rien, rien, il ne reste plus rien.
Parce qu'il n'est rien.
Et puis je m'en fous.
J'ai renoncé à attendre d'énièmes excuses, à me préoccuper du mystère de son âme noire, des pourquoi et des peut-être.
Je ne veux plus penser qu'à moi... pour une fois.

Merci beaucoup Vallis :-)